Dans le monde des affaires, il est essentiel d’optimiser votre fiscalité afin de maximiser vos avantages financiers. Pour les entrepreneurs à la tête d’une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), il existe plusieurs stratégies fiscales spécifiques qui peuvent vous aider à tirer le meilleur parti de votre entreprise. Dans cet article, nous examinerons certaines de ces tactiques et vous donnerons quelques conseils pour optimiser la fiscalité de votre EURL.
Comment choisir le meilleur régime fiscal pour votre EURL
Le choix du régime fiscal est l’un des aspects clés de l’optimisation de la fiscalité pour une EURL. En général, une EURL peut choisir entre deux régimes fiscaux : l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS).
Impôt sur le revenu (IR)
Sous ce régime fiscal, les bénéfices de l’EURL sont directement imposables au niveau de l’associé unique, selon sa tranche marginale d’imposition. Ainsi, si l’entrepreneur ne génère pas un grand volume de bénéfices, le régime fiscal de l’IR peut être plus judicieux. Il permet également de bénéficier d’autres avantages fiscaux, tels que l’abattement pour durée de détention en cas de cession des parts sociales ou la réduction d’impôt dans le cadre de l’aide aux entreprises innovantes.
Impôt sur les sociétés (IS)
En optant pour l’impôt sur les sociétés, la fiscalité de votre EURL est nettement différente. Les bénéfices sont soumis à l’IS, avec un taux réduit pour les entreprises réalisant moins de 38 120 € de bénéfices. Ce régime fiscal permet également de différer l’imposition des bénéfices distribués sous forme de dividendes, et présente souvent une imposition globale plus faible.
Optimiser votre rémunération en tant que gérant d’EURL
L’une des stratégies fiscales pour optimiser la fiscalité de votre EURL est de jouer sur votre rémunération en tant que gérant de l’entreprise. Il est essentiel de bien équilibrer le montant de votre salaire et de vos dividendes afin de minimiser votre imposition.
Rémunération du gérant
Dans une EURL soumise à l’IR, il peut être intéressant de privilégier une rémunération plus importante, dans la mesure où celle-ci est déductible de vos bénéfices imposables. En revanche, pour une EURL soumise à l’IS, la stratégie est plutôt d’opter pour une rémunération minimale, car elle est soumise aux charges sociales et est imposée en tant que salaire au niveau personnel.
Dividendes
Une autre approche consiste à privilégier la distribution de dividendes, surtout si votre EURL est soumise à l’IS. Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales et sont taxés à un taux forfaitaire de 12,8% au niveau personnel. Néanmoins, il est important de ne pas abuser de cette stratégie car au-delà de 10% du capital social, les dividendes sont soumis à cotisations sociales.
Déduire vos frais professionnels
Pour optimiser la fiscalité de votre EURL, vous devez également veiller à bien déduire l’ensemble des frais professionnels engagés pour le compte de votre entreprise. En effet, ces frais sont en général déductibles du bénéfice imposable et permettent ainsi de diminuer votre base d’imposition.
Frais déductibles
Les frais déductibles sont notamment :
- Les charges liées au local professionnel (loyer, électricité, entretien, etc.)
- Les dépenses de matériel (ordinateur, téléphone, etc.)
- Les frais de carburant, d’entretien du véhicule ou de location de voiture
- Les frais de publicité et de marketing
- Les honoraires versés à des experts-comptables, avocats ou autres conseils professionnels
Il est donc essentiel de bien conserver tous vos justificatifs de dépenses et de faire preuve de rigueur dans votre comptabilité afin de pouvoir déduire correctement ces frais professionnels.
Amortir vos investissements pour alléger votre imposition
L’amortissement des biens professionnels constitue également une tactique efficace pour optimiser la fiscalité de votre EURL. Il s’agit de déduire la dépréciation d’un bien sur une certaine période, en fonction de sa durée d’utilisation et de son mode d’amortissement. Cette déduction permet de répartir le coût de l’investissement sur plusieurs années, ce qui diminue votre bénéfice imposable annuel et donc votre imposition.
Les biens concernés par les amortissements sont généralement :
- Le matériel informatique et bureautique
- Les véhicules professionnels
- Les machines-outils et équipements industriels
- Les investissements immobiliers
Bénéficier de crédits d’impôt pour soutenir l’innovation et la compétitivité
Enfin, il est important de prendre en compte les dispositifs fiscaux tels que les crédits d’impôt pour favoriser l’innovation et la compétitivité. Les deux principaux crédits d’impôt auxquels vous pourriez avoir droit en tant qu’EURL sont le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) et le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE).
Crédit d’Impôt Recherche (CIR)
Le CIR est un dispositif fiscal qui vise à encourager la recherche et le développement (R&D) au sein des entreprises. Il permet de déduire jusqu’à 30% de vos dépenses de R&D de votre impôt, dans la limite de 100 millions d’euros. Pour en bénéficier, il est essentiel de bien identifier et justifier vos dépenses de R&D.
Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE)
Le CICE est un crédit d’impôt qui vise à soutenir la compétitivité des entreprises et leur capacité à investir et innover. Il concerne notamment les entreprises employant des salariés et confrontées à une forte concurrence internationale. Les dépenses éligibles au CICE concernent principalement les salaires versés aux employés ou les dépenses liées à la formation professionnelle continue.
En résumé, pour optimiser la fiscalité de votre EURL, il est primordial de choisir le régime fiscal adapté, d’équilibrer votre rémunération en tant que gérant, de déduire correctement vos frais professionnels, d’amortir vos investissements et de bénéficier des dispositifs fiscaux tels que les crédits d’impôt. Ces conseils vous aideront ainsi à tirer pleinement parti des avantages financiers offerts par votre EURL tout en restant en conformité avec les règles fiscales en vigueur.